Painter Sketch Pad

Painter Sketch Pad est le nouveau soft de Corel associé à Painter. Comme son nom l’indique, il se veut l’équivalent d’un carnet de croquis numérique d’où une fonction qui permet d’envoyer votre dessin par mail. Il est destiné aux croquis, au rough, donc il propose des outils de dessin qui correspondent à ce qui est utilisé dans le cadre du croquis.

En fait, Painter Sketch Pad récupère tous les outils classiques de Painter : la plume, le crayon, la craie, l’aérographe , l’acrylique, l’huile, le stylo, le marqueur, l’aquarelle, le mélangeur et la gomme. Mais ici, pas de sous-bibliothèques (plusieurs plumes, plusieurs craies…), vous avez juste un seul outil par genre et seule une palette d’option permet de modifier les paramètres de base. Donc c’est le service minimum.
Tous les outils reconnaissent la pression et l’inclinaison du stylet. La gomme du stylet est reconnue. Bien.
Nouveauté de Sketch Pad, il rejoint le nouveau Painter 11 sur la réalisation d’un nouveau tracé concernant surtout le crayon et la craie. L’inclinaison permet d’avoir un tracé plus large avec une densité du trait plus affirmée à la pointe. Corel  a décidé de se rapprocher du réel en imitant parfaitement le trait de crayon couché. Le résultat est parfait.
– « Cela fait un peu un trait de dessin de coiffeur, maintenant… Non?… J’ai rien dit. », ajoute le petit Prince en se mettant le doigt dans son oreille. Ha non, c’était dans son nez.

Autre truc repiqué de Painter X et 11, le Brush Ghost, c’est à dire un visuel de votre curseur qui pousse la complexité à offrir une simulation de perspective 3D. L’idée est super cool. Par contre, problème (comme sur Painter 11), ça ralentit fortement les tracés sur une bécane normale. Donc 1er chose à faire en ouvrant Painter Sketch Pad, troquer ce « bô » curseur pour une croix standard.

 


 

L’interface de Sketch Pad est très simple avec des icônes simples et une mise en forme simple, ce qui rend son utilisation simple, voire simple. On est loin de Painter, le grand.
– « Moi, je me permets de dire un truc. On a l’impression que ça pompe tout l’interface de Artrage, que ça pompe les palettes de Sketchbook, Pro – d’ailleurs ça pompe le nom aussi -, que ça pompe aussi Scribbles.  Je pense que c’est simple de pomper aussi. « , pense à haute voix le petit Prince.

Outre des fenêtres collées sur les côtés concernant les calques et les pages de votre carnet, l’interface de Sketch Pad propose 4 palettes rondes. Ces palettes rondes sont vraiment sympas, très claires et intuitives avec des icônes simples, voir simplistes. Truc sympa : il est possible de déplacer facilement ces palettes. Elles deviennent grisées si elles sont inactives (pas de curseur dessus) et disparaissent si votre curseur s’approche d’elles lorsque vous êtes en train de dessiner. Comme ça, on n’est pas gêné dans son dessin. Vraiment un cool effet.
2 palettes nous intéressent surtout: celles des outils des dessins et des options. Sur la première, on a nos 11 outils cités plus haut. Il suffit de cliquer dessus pour activer l’outil de dessin.  On peut même agrandir le diamètre ce cette palette, si vous êtes bigleux, voir aveugle.  Pour un enfant, cela peut s’avérer pratique, excepté s’il est aveugle. Par contre sur la seconde, la palette des options propose seulement 3 paramètres : l’épaisseur, l’opacité et le grain du papier. Comme dans le grand Painter, on peut choisir un type de papier plus ou moins granulé. Ce qui va influer sur le tracé du crayon et de la craie en modulant le paramètre du grain. Vous avez compris, l’approche de Sketch Pad est… simple.

 

 


 

Inventaire de tout les outils de dessin. Si vous connaissez Painter, allez voir ailleurs pour être surpris, puisque Sketch Pad reprend les mêmes. L’imitation proche de l’outil réel est plus ou moins bonne. Le Pen (la plume) est vraiment très cool, l’aquarelle est bof. Tout ce qui est crayon, acrylique, huile est parfaitement exécuté.

Par contre, Sketch Pad se conforte dans une restriction simple. La gomme est unique. La pression du stylet joue sur l’épaisseur mais c’est tout. L’aérographe n’est pas modulé par l’orientation. De plus, les réglages d’opacité et de grain de papier brouillent un peu le résultat quand on commence à les bidouiller. Surtout avec la craie où la logique n’est plus trop respectée. Truc très zarbi, très « corelien »: le réglage du grain n’est actif que sur quelques outils (pas l’acrylique et l’huile ??? Le style Cézannien en prend un coup) et surtout le résultat est vraiment visible sur… heu.. 2 outils.
Ci-dessous, une capture du choix du papier quand vous décidez de créer un nouveau document, puis des tests wacometpommiens.

 


 

Sinon côté rendu, c’est du Painter. Donc, ça reste toujours bien. En plus, vous avez des calques avec quelques modes de fusion. Donc vous pouvez aisément faire des compositions. Vous pouvez faire des rotations horizontales pour regarder votre travail comme dans un mirroir. L’essentiel est là pour travailler correctement.

 


 

On va être franc. Sketch Pad est un petit Painter qui vise à marcher sur les plate bandes d’autre softs en s’axant sur la notion de croquis. Pour réduire le prix, on réduit les fonctions et on prend une interface et un nom sensiblement identiques aux concurrents.
– « C’est ce que j’ai dit au début! Toi, tu tournes toujours autour du pot, Vince. C’est clair. C’étaitgros comme une maison. C’est pour faire la nique à Artrage et Sketchbook Pro.  Qui dit que Painter Sketch Pad ne sera pas le prochain soft en bundle avec les Wacom d’entrée de gamme à la place d’Artrage? Tout ça c’est du business pour moi. Et toi, tu veux jamais admettre que j’ai raison dès le départ, Vince! », balance le petit Prince.
– « Heu… Je ne réponds pas », dit, tout de même, Vincenwoo.

Par contre alors qu’on aurait pu penser que Corel maitrisait un peu ce type de soft. Sketch Pad a quand même pas mal de bugs, certainemment effacés avec une future mise à jour.  J’ai réalisé un exploit. En 1 capture écran, j’ai réussi à faire un inventaire. On retiendra surtout que l’utilisation de l’outil Rotation est catastrophique sur le visuel de votre travail…

En résumé, le soft remplit son contrat avec une interface cool et « simple », mais on attendait plus, surtout de la part de Corel. Il est vrai que cela aurait été un autre éditeur, on aurait dit « c’est super bien, ce soft! ». Le point positif pour ceux qui jongle avec d’autres soft: on peut importer des images JPG et PSD avec les calques (calque simple) et exporter aussi en PSD, RIFF (of course, le format de Painter), TIFF, PNG (sans transparence) et JPG. Corel nous offre aussi un nouveau format propiétaire: le format Sketch Pad. Encore un format qu’aucun autre soft ne pourra ouvrir comme le Riff.lol
– « Moi, je continue… Là il faut regarder le positionnement côté prix. C’est 4 fois plus cher qu’ Artrage mais 2 fois moins cher que Sketchbook Pro. Mais c’est le même prix que Color Painter Essentials… Hou là là, ça sent le cannibalisme ou le remplacement de Painter Essentials. Là, je me jette à l’eau, Vince! »
– « Depuis quand ça t’intéresse, ces choses là? », questionne Vince.
– « Bah, je fais des cours du soir. Tu savais pas? Sur le positionnement de la marque, la target audience, la road map. Patati, patata… »
– « Ha ouai? »
– « Tu savais pas? »
– « Non. »
– « Tu t’intéresses à rien, Vince. Je m’aperçois que t’es pas très ouvert comme mec finalement. Et ça, ça peut être problématique pour plus tard. Mais bon, t’as quand même réussi ta vie d’infographiste; t’as eu une tablette Wacom avant 30 ans.


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