Si « L’instant partagé » a été une initiative du président de Promolive, m. Poulain d’Andecy, l’évènement, qui consiste à un jeu/dégustation, se multiplie dans différents lieux, en dehors de ses frontières et s’adressent désormais à différents publics.
Rétrospective…
À Caveirac


Au collège Frédéric-Desmons de Saint-Geniès-de-Malgoirès.

Texte Relation Press >
Soucieuse de transmettre le patrimoine oléicole gardois aux jeunes générations, l’association Promolive a présenté le monde de l’olivier et délivré une initiation à la dégustation d’huiles d’olive ainsi qu’à la taille de l’olivier au collège Frédéric-Desmons de Saint-Geniès-de-Malgoirès.
Ce sont les élèves de 3e SEGPA (Section d’enseignement général et professionnel adapté) qui ont ainsi pu découvrir l’oléiculture mondiale et locale à travers un diaporama d’une heure qui a donné lieu à d’intéressants échanges avec des collégiens attentifs et participatifs.
Ensuite, deux groupes ont été formés pour suivre à tour de rôle, deux ateliers. Le premier groupe est resté sur place avec José Martinez, vice-président de Promolive, pour une belle dégustation « à l’aveugle » des trois fruités de l’huile d’olive (vert, mûr et à ancienne), tandis que le second a rejoint les oliviers situés dans la cour pour une initiation à la taille proposée le président de l’association.
« Je dois chaleureusement remercier et féliciter la direction de l’établissent et l’équipe éducative présente, précise Luc Poulain d’Andecy, président de Promolive, « pour leur accueil et leur implication dans cette démarche de transmission d’une passion et de savoirs qui peuvent, je le crois, susciter des vocations et quelques perspectives d’avenir professionnel pour certains ». Et de poursuivre : « je dois aussi féliciter la vingtaine d’élèves qui se sont montrés intéressés et ont participé activement à notre belle rencontre. Encore un bon moment de partage à la fois ludique et utile à tous ! » Promolive est une association créée il y a 37 ans qui rassemble quelque 300 familles d’oléiculteurs familiaux (particuliers non professionnels, non agriculteurs) du pays nîmois. Agréée par l’académie, l’association est particulièrement engagée dans la transmission auprès des jeunes générations depuis la maternelle jusqu’au lycée.
EN LOZERE CEVENOLE À SAINT-ETIENNE-VALLÉE-FRANÇAISE



Texte Relation Presse
A la recherche des oliviers oubliés
Si la forêt et les résineux ont envahi les terrasses autour du village, on y découvre aujourd’hui quelques très vieux oliviers qui ont survécu aux gels réguliers dont celui terrible de 1956, ainsi qu’aux incendies dont celui gigantesque de 2003. Quelques passionnés ont décidé de retrouver et faire revivre cette activité oléicole essentiellement vivrière. A l’époque, on s’éclairait, on se soignait et on conservait les aliments avec l’huile d’olive. Au fil des siècles, les châtaigniers et les muriers ont remplacé les oliviers. Aujourd’hui, les châtaigniers sont malades, la culture des muriers pour les vers à soie a disparu, alors pourquoi pas imaginer une nouvelle oléiculture durable en Lozère cévenole à la faveur du réchauffement climatique, ici, à la frontière entre Gard et Hérault ?
L’olivier, thème de la journée « On s’engraine »
Ce n’est donc pas un hasard si le Foyer rural « Le Ginestel » de Saint-Etienne-Vallée-Française à choisi l’olivier comme thème pour sa fête des plantes 2025 « On s’engraine » le 26 avril dernier. Outre la présence d’un jeune pépiniériste qui se lance dans l’olivier parmi les stands de plantes et produits locaux, étaient invités Luc Poulain d’Andecy, président de l’association nîmoise Promolive et Cécile Combes, l’ingénieure agronome spécialiste de l’olivier. Ont ainsi été présentés dans la salle polyvalente du village, d’une part un diaporama sur le monde de l’olivier suivi d’un jeu/dégustation à la découverte ses trois principaux goût fruités de l’huile d’olive, et, d’autre part, un exposé sur le travail de réhabilitation d’oliviers abandonnés. Deux interventions passionnantes devant un auditoire certes réduit mais particulièrement impliqué.
Retrouver les variétés oubliées ?
« L’objectif est dans un premier temps de retrouver les vieux oliviers perdus dans la forêt. Les randonneurs et les vététistes seront très utiles. Quelques «anciens » ont par ailleurs gardé la mémoire de lieux où il y aurait des oliviers sur la commune, explique Carole Ottavi du foyer rural. « Nous pourrons ainsi, avec l’aide de France Olive, l’organisme interprofessionnel de la filière, le faire analyser et définir s’il s’agit d’une variété connue ou d’une variété locale oubliée et adaptée aux conditions climatiques de notre vallée » conclut-elle. Certains imaginent déjà la création d’un micro moulin à l’image de celui de l’association Promolive qui produit l’huile issue des olives de quelque 300 familles de particuliers non agriculteurs, non professionnels de Nîmes et ses envions. « Une huile non commercialisée, totalement restituée aux adhérents pour une autoconsommation familiale comme c’est la tradition sur nos territoires depuis des siècles » précise Luc Poulain d’Andecy, président de l’association.
Une huile modeste mais de terroir !
Imaginer une modeste production locale dans une vallée cévenole en France n’est pas si extravagant quand on sait (ue la France est un minuscule pays producteur au niveau mondial avec 5000 tonnes d’huile d’olive produites par an, à comparer au 1,5 million de tonnes produit par l’Espagne ou encore les 200 000 à 300 000 tonnes produits par l’Italie, par la Tunisie, ou par la Grèce. Certes, une production nationale très modeste (au 25 ème rang mondial) mais axée principalement sur une production d’huiles de terroirs (souvent AOP) issues de variétés locales qui donnent à chacune une saveur unique qui les différencie des standards mondiaux.
Ressusciter un olivier abandonné
« L’olivier est un arbre domestiqué qui s’entretien » explique Cécile Combes, « Abandonné, il ne meurt pas et peut même vivre des centaines d’années, mais pour vous donner des olives il faut lui donner ce dont il a besoin » poursuit- elle. « Avant même de s’attaquer à l’olivier abandonné, il faut lui donner de la lumière et donc abattre tous les autres arbres autour de lui pour éliminer la concurrence. Il faut ensuite lui donner à boire et à manger tout en s’assurant un bon drainage et une bonne porosité du sol. Ensuite on attend et on observe…on observe et on observe… On observe comment va réagir l’olivier et l’année d’après seulement, une fois qu’il aura repris des forces, on passera à la taille qui, pour une régénération, peut être très sévère à la tronçonneuse ! ».
En conclusion, affirme Luc Poulain d’Andecy de l’association Promolive, « à l’heure où le monde entier plante des oliviers pour une production quasi industrielle – il s’est planté ces 10 dernières années des centaines de milliers d’hectares – il faut se réjouir du retour d’une oléiculture locale, durable et artisanale portée par des particuliers passionnés. Un militantisme que nous avons mené il y a 40 ans alors que, même du côté de Nîmes, cet arbre pourtant tellement identitaire de notre territoire était en perdition, menacé par une urbanisation galopante. Promolive dont une des missions est de transmettre cette histoire et cette passion de l’olivier notamment aux jeunes générations, apporte son soutien et souhaite une belle réussite et plein de bonheur aux futurs oléiculteurs familiaux de Saint-Etienne-Vallée- Française ! Félicitation au foyer rural Le Ginestel pour son implication et la parfaite organisation de cette belle journée de l’arbre « on s’engraine » sur le thème de l’olivier. ».